Bonjour Chantal, vous exercez votre métier depuis 1978… Ce qui vous donne un sacré recul ! Pouvons-nous revenir sur l’arrivée des technologies de soin et leur impact sur votre activité ?
Bien sûr ! J’ai toujours eu une grande curiosité pour les innovations, ce qui n’allait pas forcément de soi à l’époque pour une esthéticienne. Lorsque j’ai créé ma première entreprise en Auvergne, j’ai tout de suite compris qu’il fallait se distinguer de la concurrence pour réussir.
Mon institut se situait à 50 km de Clermont-Ferrand, dans une petite ville du bassin minier à dominante ouvrière, où l’esthétique n’était pas vraiment populaire. A l’époque, je proposais déjà des soins spécifiques visage et corps et j’étais la seule à le faire dans la région. J’ai de suite compris que la technologie et l’usage de produits efficaces assuraient une clientèle régulière et fidèle (certaines personnes venaient même de Clermont-Ferrand !). D’ailleurs constatant les résultats de mes soins, un médecin, un acuponcteur et un dermatologue ont régulièrement recommandé mon institut. De même, lorsque je me suis installée à Melun en 2003, j’ai proposé des soins spécifiques (électrostimulation, IPL, radiofréquence, etc.) et je me suis rapidement constitué une clientèle malgré une concurrence importante.
Vous vous êtes spécialisée dans les soins du corps grâce aux technologies ?
Oui, il est vrai que les technologies m’ont permis d’élargir mon offre et de proposer autre chose que les soins classiques comme l’épilation ou la mise en beauté. Mais je ne me suis jamais limitée aux soins du corps : à l’époque, on parlait déjà de lifting naturel et la demande de soins anti-âge existait déjà… Même si les soins du corps représentaient environ 80% de mon activité, il était important d’écouter et de répondre aux demandes de ma clientèle pour la fidéliser. Et savoir la surprendre aussi : proposer plus, c’est la clé de la fidélisation sur le long terme !
Vous avez donc régulièrement renouvelé votre offre de soin ?
Je fais évoluer mon offre pour être en phase avec l’époque et je renouvelle aussi régulièrement mes équipements : c’est essentiel pour rester à la pointe ! C’est d’ailleurs ainsi que j’ai rencontré Corpoderm : c’était il y a déjà 12 ans… ! Je recherchais un appareil plus performant pour la lumière pulsée et la radiofréquence, et Maxime est venu me faire une démonstration. J’ai tout de suite accroché avec Corpoderm : le service est très professionnel, notamment le SAV, ce qui est crucial. Et puis, leur approche commerciale est intelligente : par exemple, lorsque j’ai voulu passer à la nouvelle version de l’IPL Stella, ils ont fait un geste de reprise sur l’ancienne. Cette proximité est vraiment précieuse : quand on travaille avec des marques étrangères, on est la plupart du temps livré à soi-même… C’est aussi pour cela que je leur reste fidèle depuis toutes ces années !
Vous avez adopté d’autres technologies Corpoderm depuis ?
Oui, bien sûr. Notamment Diasculpt que j’utilise beaucoup et de plus en plus car la demande en soins anti-âge augmente sensiblement ces derniers temps. Il faut dire que je suis pour l’instant la seule sur Melun à proposer la Diadermie. Obtenir un véritable effet lifting, sans bistouri et sans douleur, c’est un sacré plus et ça fait parler… Il ne faut pas sous-estimer l’impact du bouche-à-oreille, cela peut vraiment faire le succès d’un institut ! J’ai travaillé 5 ans en Guadeloupe où je fonctionnais uniquement par connaissance : si vos soins donnent des résultats, votre clientèle se constitue très vite. Par exemple, j’ai permis à une cliente de perdre 10 kg et remodelé son corps avec l’électrostimulation. Je me suis alors retrouvée avec un carnet de rendez-vous plein de 7 h à 21h, et des réservations pour des cures corps 3 mois à l’avance.
Vous dites que la demande en soins anti-âge se développe en ce moment ?
Je remarque que la demande évolue ces derniers temps. Depuis le gros pic d’activité de la reprise post-confinement, les choses ont évolué… Une certaine incertitude flotte dans l’air et les clientes hésitent un peu plus à s’engager. D’où la nécessité d’apporter plus et mieux ! En ce moment, les gens ont envie d’avoir bonne mine et je fais beaucoup de soins beauté. On me demande d’atténuer les rides ou encore les cicatrices d’acné, de resserrer les pores, d’illuminer le teint… Là aussi, le tout c’est de se démarquer ! Je propose aussi des soins beauté par lumière pulsée et je complète avec la PhotoBioModulation LED. Ces technologies fonctionnent parce qu’elles produisent des effets immédiats et visibles.
Proposer des technologies efficaces et savoir repérer les attentes, c’est ça le succès de votre réussite ?
Il faut une offre spécifique et adaptée… Mais ça ne fait pas tout ! La communication est également importante. Pour l’instant, je communique surtout au salon, le bouche-à-oreille et les avis Internet suffisent à attirer la clientèle. Mais une fois que les personnes passent la porte de l’institut, il faut encore prendre le temps de les accueillir et de bien cerner leurs besoins... En général, j’offre un bilan, gratuit et sans engagement, et je propose toujours des protocoles de soins différents et personnalisés. Pour les tarifs, je ne me préoccupe pas de la concurrence : je propose ce qu’il faut, au prix juste, et je prends le temps d’expliquer pourquoi et comment le protocole va fonctionner. Avec les anciennes clientes c’est un peu différent. On développe de véritables relations au fil du temps et il devient plus facile de proposer les nouveautés. En général les gens sont assez curieux des nouvelles technologies, et comme ils savent que je suis très exigeante en termes de qualité, ils me font confiance. Il faut trouver le juste équilibre entre l’offre et la demande, être capable d’exploiter pleinement le potentiel de chaque appareil, tenir compte des moyens matériels et humains dont on dispose… Tout ceci est assez complexe.
D’ailleurs à ce propos, vous travaillez seule ou en équipe ?
En temps normal nous sommes trois, mais en ce moment je suis en phase de recrutement : je cherche une personne en brevet professionnel car c’est une formation sérieuse. Travailler à plusieurs, cela permet aussi de diversifier les compétences et l’offre de soins qui va avec. Par exemple, il y a 15 ans, j’avais complètement arrêté l’onglerie, trop chronophage. Aujourd’hui, je la propose à nouveau, mais toujours avec du spécifique : du façonnage car c’est très demandé, mais uniquement avec des produits qualitatifs et inoffensifs. Ça ne représente que 2% de l’activité, mais c’est important de le proposer.
Et d’après-vous quelles seront les prochaines évolutions dans votre institut ?
Je suis très intéressée par le nouvel appareil EstheSHAPE qui associe électrostimulation magnétique et radiofréquence. Ce sont des technologies que j’utilise déjà mais elles évoluent elles aussi avec le temps... Et cet appareil est vraiment intéressant car il permet de les exploiter pleinement en agissant à la fois sur la dégradation des graisses, le renforcement musculaire et le raffermissement. C’est très novateur et je pense que ce sera mon prochain investissement.
Si je vous suis bien, vous n’envisagez pas encore votre départ à la retraite ?
J’aime mon métier et je n’ai pas envie encore d’arrêter. Mais rassurez-vous, je prévois quand même de commencer à ralentir… D’où l’importance de former une équipe compétente, en lui transmettant mon savoir-faire, afin qu’elle assure la bonne continuité de mon institut.
On ne peut donc que vous souhaiter une bonne continuation ! Merci Chantal d’avoir pris un peu de temps pour partager votre expérience avec nous…
